Maths C1: comparaison de quantités.
Voici quelques idées pour travailler avec des élèves de maternelle sur la comparaison de quantités. Nous vous laissons le soin de déterminer ce qui correspond au niveau de vos élèves.
Pour ce qui concerne les variables didactiques, nous en proposons quelques une, vous les déclinerez aisément.
Ce qui est également intéressant, c'est l'organisation pédagogique.
Nous défendons l'idée d'un "coin maths" dans lequel les élèves peuvent s'approprier librement au début la situation ou quelques éléments qui structureront la situation d'apprentissage. Puis, nous proposons une contrainte.
Enfin, nous travaillons en atelier dirigé, en présence de la maîtresse. Attention, ceci ne signifie nullement que nous ne nous intéressons pas à ce que font les élèves en atelier libre. Au contraire, nous pensons qu'il est important de valoriser les activités des enfants pour les encourager. Cette valorisation passe par la présence de l'adulte qui vient s'informer de ce que fait l'enfant: c'est aussi une occasion pour observer les élèves et pour les questionner (place de l'oral soutenue par le matériel à manipuler).
Enfin, quand les enfants sont passés en atelier dirigé, ils peuvent retrouver la même activité (déclinée) dans de nouveaux ateliers libres qui servent alors la phase d'entraînement et peut-être même celle de sur-entraînement: les enfants ont besoin de recommencer à l'identique pour fixer leurs apprentissages, comme ils le font avec un puzzle, un livre, un film...
Et maintenant, place aux maths !
Autour de la comparaison de quantités :
La boîte à œufs, le parking à voitures.
Matériel à collecter :
avec une boîte à œufs, un parking à petites voitures… bref un support sur lequel sont matérialisés des « emplacements ». La boîte peut contenir 6 puis 12 œufs, idem pour le parking (on peut aller jusqu’à 15 places),.
des œufs (durs c’est mieux) ou en plastique (vive les petits « kinder »), des petites voitures (on précisera à MHP que les filles auront le droit d’y toucher si elles promettent de ne rien casser),
des grilles sur papier A4 contenant de 6 à 15 cases,
des jetons qui tiennent dans les cases de la grille.
Situation 1 :
Présentation du matériel, les œufs, la boîte.
Consigne/problème : « J’ai x œufs et 1 boîte. Vais-je pouvoir tous les ranger dedans ? »
Réponse attendue niveau 1 :Oui, il y a plus de places que d’œufs (voitures)/ Non, il y a plus de voitures (œufs) que de places/ Oui, il y a autant de voitures que de places.
Réponses attendues niveau 2 : Idem dans la formulation mais avec la quantité déterminée par la comparaison.
Situation 2 :
On reprend S1 mais on dépasse les objets : travail de manipulation sur des grilles avec des jetons (carton/plastique).
On peut donner plusieurs boîtes et augmenter le nombre de jetons.
Réponses attendues niveau de formulation 2.
Situation 3 :
A partir d’une situation dessinée : des grilles et des jetons (3, 4 boîtes).
On pose la même question : « Vais-je pouvoir tous les (voitures/œufs) ranger dedans ? »
Réponses attendues niveau de formulation 2.
Situation 4 :
On associe le dessin (les voitures/œufs) à des parkings/boîtes « réels ». Attention, les boîtes/parkings sont toutes identiques (que des parkings de 5 places ou que des boîtes de 6 places…)
Les élèves disposent d’un crayon.
Même question : « Vais-je pouvoir tous les (voitures/œufs) ranger dedans ? »
Réponses attendues niveau de formulation 2.
Remarque : pas de correspondance terme à terme : il faut tracer sur la feuille pour constituer des groupes de « taille » identique aux parkings.
Situation 5 :
Toujours à partir d’une collection dessinée d’œufs/voitures (collection « importante »).
Question : « Je dispose de 3 parkings : un de 5 places, un de 10 places. Vais-je pouvoir toutes les ranger dedans ? »
Même remarque que pour la situation précédente mais il y a des paquets de dimensions différentes.
Situation 6 :
Sans matériel !
Consigne/problème : « J’ai 12 voitures et 2 parkings de 5 places. Vais-je pouvoir toutes les ranger dedans ? »
Toutes les situations qui mèneront les enfants à comparer, pendant ou à l’issue du jeu, leurs collections.
Exemples :
La cueillette des prunes (pommes, champignons, bananes…) : On joue à 2 ou à 3. On dispose chacun d’un « panier », il y a un dé pour tous. On jette le dé, on ramasse d’une collection commune la quantité de prunes correspondant à la constellation qu’affiche le dé. A l’issue du jeu (on a épuisé la collection), on compare les collections de chacun (faire des paquets sera nécessaire !). On peut faire évoluer le jeu avec deux dés de couleurs différentes. Un ajoute, l’autre soustrait. Petit souci que je n’arrive pas à résoudre : comment finit ce jeu si le « reste » de la collection commune ne suffit pas pour correspondre à la quantité définie par le(s) dé(s).
Les jeux de cartes : la bataille. On s’arrête quand on a fini de poser toute sa collection (il n’y a pas de remise) et on compare les gains. Idem pour une bataille payante, ça va plus vite. Possibilité de remise des gains dans le paquet de tirage. Dans ce cas, on arrête le jeu au bout d’un temps déterminé.